1. |
Habitant
03:06
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J’suis c’qu’on appelle un habitant
Un increvable un survivant
Vulgaire cultivateur
Un honnête laboureur
Ce métier m’a été légué
J’travaille à le porter
La terre a fallu défricher
Les champs a fallu essoucher
Cultiver sans relâche
S’activer à la tâche
Tout faire pour pas s’laisser abattre
Garder le feu dans l’âtre
Ceux qui sont passés ici-bas
Menaient leur vie a capella
Du matin jusqu’au soir
Toujours dans la mémoire
Leurs cendres sont mêlées à la terre
Leurs âmes flottent dans l’air
Allez swigner votre passé
C’est l’temps de vous l’approprier
L’habitant sa légende
Se confondent et descendent
En parallèle du temps vécu
Su’l plancher d’l’absolu
À présent je me suis ancré
Préparé pour l’éternité
Je suis un indigène
Et même si ça vous gène
Je suis icitte pour y rester
Tâchez d’vous en rappeler
Mademoiselle voulez-vous danser
La bastringue la bastringue
Mademoiselle voulez-vous m’accompagner
La bastringue va commencer
Mademoiselle j’vais vous faire swigner
La bastringue la bastringue
Mademoiselle j’vais vous faire tourner
La queue d’votre robe va r’voler
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2. |
L'agro punk
03:25
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Si vous passez par Neuville de par le chemin du roi
Du p’tit matin jusqu’au soir quand ça fera votre affaire
Dirigez l’automobile vers ce magnifique endroit
L’Agro punk vous y attend il vous accueille en chantant
Ha! Oui! On en a des légumes
Des carottes du brocoli, ha! Des bett’raves pis des radis
Oh! Oui! On en a du blé-d’Inde
Des patates pis des tomates, on en a des rouges des vartes!
C’est un honnête travailleur qui n’a pas peur de la sueur
C’est toujours ben agréable de l’écouter vendre ses salades
« Y’en a pas un dans le comté qui a des beaux concombres comme moé
Et pis mon maïs bien sûr c’est le délice le plus pur! »
Quand vient le temps des bleuets faut le surveiller de près
Des belles pommes et pis des fraises, des bonnes mûres pis des framboises
Pis si le soir sont pas vendues, y jette rien bien entendu
Au matin sur les tablettes, confitures tartes et galettes
C’est un méchant bon vivant presque toujours souriant
Si tu l’obstines trop su’l prix, tu le mettras en maudit
Y t’pitch le casseau dans l’clos en fredonnant ces beaux mots :
« J’aime autant qu’ils engraissent la terre que de me laisser dire quoi faire!»
De musique c’tun passionné avec son groupe Carotté
Il adore ça faire swigner d’in soirées ben arrosées
À tous les gens rencontrés, le même discours il aura
« Mon kiosque c’est Chez Médé, si tu passes tu arrêteras! »
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3. |
Chômage
03:17
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On nous a dit d’attendre
Après les élections
Ça nous remplit pas l’ventre
D’entendre parler d’millions
Il y a du chômage
Maintenant qu’ils sont entrés
Moé j’en ai mon voyage
D’être toujours oublié
Les jours y passent depuis c’temps là
Pis on ne travaille pas
Y’a pas d’ouvrage
Ça m’décourage
Pour arriver
Faut qu’on m’engage
Tout l’monde s’lamente
Lorsque j’y pense
Su’l’train qu’ça va
Ben on crèvera
La vie est bien amère
Faut donc en arracher
On a donc d’la misère
Pour pouvoir arriver
Pendant qu’les riches dépensent
Les pauvres n’ont pas de pain
Pendant qui s’bourrent la panse
Nous autres on crève de faim
On est en train de s’étouffer
Avec leur austérité
Y’a toujours du chômage
Ma femme en train de m’aider
À fait des p’tits ménages
J’sais pas si vous l’savez
La vie est tellement dure
C’est ben juste pour manger
Du boudin du baloney
Ça coûte meilleur marché
Ma femme fricasse tous les restants
Pis on mange en chialant
Mais c’qu’il y a de plus triste
C’est qu’l’ouvrage ne prend pas
L’hiver s’en vient ben vite
Dis-moi ce qu’on en fera
D’l’ouvrage ils nous promettent
Ça prend du temps à venir
Chaque jour ils nous remettent
On aura l’temps d’mourir
Tout l’monde dira en mourant
J’suis mort en attendant
Y’a pas d’ouvrage
Ça m’décourage
Pour arriver
Y faut qu’on ménage
Les tripes nous slaquent
Pis tout nous craque
Su’l’train qu’ça va
Ben on crèvera
Y’a pas d’ouvrage
Ça m’décourage
Je vais mourir
Avant qu’on m’engage
Gardons confiance
V’là c’que j’en pense
Si ça change pas
Ben on crèvera
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4. |
Tourne tout le temps
02:16
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Ma tête tourne tout l’temps ômadondaine
Ma tête tourne tout l’temps ômadondé
Bien sûr une tite ponce
Un bien bon bourbon
M’a prendre une autre bière
Ça va être la dernière
Suivie d’une rincette
Pis un p’tit câsse-pattes
Avec un tord-boyaux
Pour un mal de ventre
Pineau des charentes
Tant qu’à être dans complainte
J’irai avec une absinthe
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5. |
Rouler tout le long
01:56
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En sortant de chez Fernand
Il se sent le cœur content
Il enfile sa salopette
Pis y décolle sur une stepette.
Tirait ses vaches au matin
S'est l'vé à 5 heures moins 20
Pis il embarque dans la carriole
Pour aller jouer du rock n'roll.
Fu, fu, fume, mais c'pendant
Les pieds moins légers qu'la tête
Fu, fu, fume, mais c'pendant
Rouler tout le l'long en montant.
Et pis là mon cher Carol
Y'est souriant en cibole
Prend sa guitare il s'apprête
À mettre le feu dans salle des Fêtes
Qui est-ce qu'on ne voit pas arriver
Pour starter un trash carré?
Le clan Odilon-Drolet
Et Courte-botte en mobylette
Et la fin de la veillée
On l'a pas encore trouvée
C'est le jour de la marmotte
Qui se frotte dans un cadre de porte
Puis Bobby s'est éclipsé
D'main il va nous raconter
Il était une fois
Une bacaisse dans une boîte à bois
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6. |
Tapageurs
02:35
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Quand la fin tire la semaine, une mélodie, un écho
On s’imagine l’aventure des cowboys au rodéo
Quand on voit toutes ces villes affichées à notre agenda
On en devient fébrile, et on a tous juste hâte d’être là
Oh hé! On crie comme des malades
Ça fait du bien, ça rigodon
Oh hé! On est infatigables
Grands tapageurs, et gais lurons
On est tu chanceux de pouvoir vivre ça
On est tu chanceux
Swing les guitares dans le fond du trailer
Swigner sur la route à cent miles à l’heure
Au lendemain on se lève, on prend un bon déjeuner
Des visages plus ou moins blêmes témoignent de l’ardeur d’la soirée
On s’raconte nos belles rencontres, souvenirs instantanés
On plie bagages, embrayage, direction une aut’ veillée
Et pour passer à travers la routine du quotidien
Qui revient toujours trop vite à tous les lundis matin
On se rappelle à quel point on a passé du bon temps
Et que le week-end prochain on en fera tout autant
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7. |
Chant de pot
01:51
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Y’en avait dans le champ, y’en avait dans la montagne y’en avait partout dans grange
Derrière chez nous y’a un champ de pot
Semé à la volée au vent d’printemps
Y’en avait dans le champ, y’en avait dans la montagne y’en avait partout dans grange
Semé à la volée au vent d’printemps
Aidez mère nature en arrosant
Y’en avait dans le champ, y’en avait dans la montagne y’en avait partout dans grange
J’aide mère nature en arrosant
Couvé mes plants 5 mois durant
Y’en avait dans le champ, y’en avait dans la montagne y’en avait partout dans grange
J’ai couvé mes plants 5 mois durant
L’automne arrive en m’récompensant
Y’en avait dans le champ, y’en avait dans la montagne y’en avait partout dans grange
L’automne arrive me récompensant
J’passerai d’l’hiver à l’été chantant
Y’en avait dans le champ, y’en avait dans la montagne y’en avait partout dans grange
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8. |
Ma vache
02:34
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Elle a du sentiment ma vache elle a du sentiment
Ma vache elle est entrée dans le jardin du grand
Elle a mangé un chou qui valait bien 100 francs
Aussi une carotte qui valait bien autant
On a fait prendre ma vache par quatre gros sergents
On l’amena en cour, en cour au parlement
Ma vache qui n’est point sotte entra les cornes devant
Elle avait de grands yeux tout injectés de sang
Elle a du châtiment ma vache, elle a du châtiment
Elle avait de grands yeux tout injectés de sang
De son museau sortait un souffle de feu brûlant
De ses sabots pesants rua les gouvernants
Elle encorna d’un coup le cul du président
Elle est pour la justice même dans les cas sanglants
Ma vache défend le peuple des bandits aux gants blancs
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9. |
Oiseaux de malheur
02:45
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À matin
J’me suis levé fatigué
Épuisé
Il y a longtemps
Que l’on m’a condamné
À errer
Mon destin
Et le tien sont liés
Accrochés
Incertains
Nous verrons nous sauvés
Ou sombrer
À ma fenêtre
Il y a mille oiseaux de malheur
Qui chantent en chœur
Dehors le gris de la pluie
Reflète tous les ennuis
Qui planent sur ma vie
Dans l’miroir
Tranquillement je m’efface
Sous la glace
Tout est noir
Et dessous la surface
Plus de trace
Désespoir
Dans le ciel les rapaces
Nous menacent
Et le soir
Reprend toujours sa place
Quoi qu’on fasse
Endormi
On ne voit plus les barreaux
Du cachot
Tour à tour
On monte sur l’échafaud
Sans un mot
Mes amis
Il y a du sang au tableau
Vu d’en haut
L’agonie
D’un peuple ses idéaux
En lambeaux
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10. |
En place pour un set
03:04
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Tous par la main
Prenez l’argent
Un tour à gauche
Un tour à droite
On coupe par quatre
Les cheveux en quatre
J’rêve d’une affaire
En me couchant à chaque soir
Gagner l’gros lot et devenir millionnaire
L’argent sonnant qui frappe enfin à ma porte
Part en courant tu te sauveras pas d’la sorte
Courez après traversez l’pont
Fais attention un accident
L’argent su’l’cul ça l’air souffrant
Les hommes autour comme des vautours
R’gardez l’voisin
On en profite on prend c’qu’on peut
Tout le monde en choeur à la grâce de dieu
Nous sommes perdus
Au fond d’une caverne
La vérité déchue
Écorchée dans l’arène
Suivant nos ombres
Vivant dans la pénombre
Rêvant de liberté
Une grande chaîne à nos pieds
Tout l’monde en file
En silence impatient
Jusqu’à l’asile
Pour le dernier traitement
Tous immobiles
C’est vrai on en arrache
Dansons donc un quadrille
Avant de passer au cash
Dans l’auto en solo
Pris dans l’trafic
Avance un peu
On swigne la sienne
Assez swigné on se promène
Circulez circulez
Changez d’côté vous vous êtes trompés
J’veux pas d’grimaces
Et tout le monde reprend sa place
Allez hop au travail
Saluez votre compagnie
Fini de giguer allez puncher
La grande chaîne de montage
Prenez votre place on brise la glace
Fais ci, fais ça, comme ci, comme ça,
Y t’reste pu d’temps, ben oui déjà
Des spores dévorent ton estomac
Pense pas, creuse là, c’pour toé, c’trou-là
Descends dedans, jusqu’au plus bas
Attends ta mort ça finit là
Domino tout le monde a chaud
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11. |
Klondike
03:21
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Moé pis une gang de par chez nous
On s’est donné rendez-vous
Paraît que les chercheurs d’or
Peuvent trouver un vrai trésor
Fac on a pris nos cliques nos claques
Pis on est parti pour le Klondike
Quand que le train s’est arrêté
Le conducteur s’est écrié
Embarquement voyageur
Montez à bord maint’nant c’est l’heure
Pis ramassez vos pack-sack
C’est c’train-là qui va au Klondike
J’vous dis qu’c’était une vraie farce
D’nous voir partir pour le Klondike
Le premier c’t’un évadé
Y courait comme un déchaîné
Le shérif le poursuivait
Avec son grand chien qui jappait
Y l’ont piégé d’un cul-de-sac
Pis y’a pas pu s’rendre au Klondike
Le deuxième c’t’un journalier
Un gars qui s’était casé
Avec son pic pis sa pioche
Dans un wagon y s’accroche
Y s’est pété la tête s’a track
Pis y’a pas pu s’rendre au Klondike
Le troisième c’t’un névrosé
Souffrant d’instabilité
Sur le quai pour le départ
Y’entendait des voix bizarres
C’était un type paranoïaque
Pis y’a pas pu s’rendre au Klondike
Moé d’mon bord j’ai tout lâché
Pour m’en aller prospecter
Ça prendra peut-être cent ans
J’me casserai peut-être les dents
Mais j’continuerai d’chercher
Le filon tant espéré
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12. |
Ti-Jos Rochon
02:45
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Les poules le matin pondent
Les œufs nous les mangeons
Et comme l’alouette
Nous les plumerons
Les vaches nous les tirons
Le lait nous le buvons
Et quand elles seront vieilles
Une boucherie nous ferons
La p’tite fille à Ti-Jo Rochon
Prit du poil de cochon
Pour s’en faire des mitaines
Sa p’tite sœur par pure fantaisie
A pris du poil de truie pis s’en est faites aussi
Les moutons nous tondons
La laine nous filons
Mais la grande clôture
Jamais ne passeront
Et l’âne nous le chargeons
Sans preuve de compassion
On le fait avancer
À grands coups de bâton
La vie sur une ferme
Et celle que nous vivons
C’est du pareil au même
En terme d’exploitation
Nous sommes tous des bêtes
Tremblantes sous l’oppression
Dirigées par des maîtres
Auxquels nous n’échapperons
Et quand ce s’ra ton tour
Au grand jour du banquet
C’est eux qui mangeront
Ton âme au grand complet
|
||||
13. |
Su'l'bord d'la track
03:11
|
|||
J’vis dans un shack su’l’bord d’la track
Avec ma femme la grosse Agathe
Elle a pas d’dents est courte su’ pattes
À me crie après ça m’gruge la rate
L’automne je (y) travaille aux patates
C’est moé (lui) le grand râteau
Dans le champ qui passe la gratte
Mon beau pick-up c’est ma fierté
Y’é pas d’l’année mais y’é monté
Des gros tires pis un moteur
Qui crache des flammes par le muffler
J’pars s’a chire avec mon (son) bon chum
Chargé pis en boisson
Mon (son) ami c’est mon (son) gun
Au pit de sable vendredi soir
Moé pis le Yâbe c’est pour la gloire
On prend un coup c’pas des accroires
Pacté ben saoul chaud en ciboire
C’est sans compter la poudre itou
Qui frappe comme la foudre
Et la lune me (le) rend fou
Quand j’me réveille sous les bouteilles
Quand la veille j’ai flôbé ma paye
Q’j’ai mal au cœur q’j’ai l’goût d’gerber
Que tout m’écœure q’j’me sens damné
Des fois j’pense à partir mais où
Ailleurs c’est peut-être pire
Fac j’reste au fond d’mon trou
(Au fond chu ben chez nous)
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Carotté Neuville, Québec
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rock. Une veillée improbable entre La Bolduc et les Sex Pistols à laquelle la formation convie le public.
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